Autodidacte, elle a mis du temps à accepter l’idée d’être peintre à plein temps. Elle a toujours dessiné, mais pendant des années, elle enchaine à Paris des boulots bien étrangers à l’univers des toiles et des pinceaux. Pour ce qui est des plaisirs de la vie à la Capitale, ça oui, elle reconnaît en avoir bien profité ! Sa première expo en 95 aux Bains Douches, donne un peu le ton de cette époque bénie : toute la soirée les organisateurs du vernissage la cherchent pour nouer contact avec des amateurs de sa peinture …
Ils n’avaient juste pas pensé à regarder du côté de la piste de danse qu’elle n’avait pas lâché une seconde… « une soirée géniale ! ». Un jour, elle décide de tout quitter pour Bordeaux. Sa formation d’ébéniste terminée, elle commence à créer du mobilier, seconde en même temps une copine fleuriste en boutique, et peint un peu, à côté. Jusqu’à ce jour de 2006, où elle décide de peindre à plein temps.
Comment as tu décidé d’être artiste ?
Je me suis dit, je préfère vivre au RSA, galérer, arrêter les petits boulots et ne faire que de la peinture. Il faut reconnaître, j’avais aussi un petit problème avec l’autorité. Artiste, c’est donc moi qui, du jour au lendemain, ai décidé d’assumer pleinement ce statut. Depuis, je peins tous les jours. Enfin presque tous les jours quand je ne regarde pas des séries. Non, sans rires, c’est vrai, il y a tout ce travail invisible où je note sur un carnet des phrases, des idées, des mots. Je réfléchis à ce que je pourrais faire, j’écoute France-Inter en permanence tout en étant très connectée sur les réseaux sociaux. C’est là que je trouve ma matière. ...A suivre dans L'ESSENTIEL
Quitterie de Fommervault